On l'aimait bien, le Pèr' Fredo Sa gueul' taillée à coups d'serpette, Taillée plutôt à coups de K.O. A coups de poing, à coups de tête. Il devait perdre à Chicago Face au Ricain, à la vedette Alors qu'on avait parié gros Il a gagné sur un coup d'tête... |
Ce fut fatal pour l'Pèr'Fredo Faut pas contrarier les gross's têtes Il se r'trouva le bec dans l'eau Et en mit l'pif dans la gob'lette Dès qu'on voyait le Pèr' Fredo On l'traînait au bar, chez Ginette Devant ses coupes et ses photos, Il enl'vait toujours sa casquette.... |
Alors, alors, c'était comm' s'il nous refilait la lune Quand il racontait ses combats, ses coups bas Qu'il nous livrait le secret de son crochet du droit. Et nous, et nous, rien qu'à l'entendre on en baillait pas une Au coup de gong, nos coeurs partaient Mais s'arrêtaient, dès que le Pèr'Fredo pleurait... |
Un soir
pour un p'tit verr' de trop Il brûla tout sur un coup d'tête Tous ses souv'nirs de Chicago Y'avait l'trop-plein dans ses mirettes Il émergea de son tonneau D'où il faisait encor trempette Et avant de se foutre à l'eau Mit un pavé dans sa musette |
Personn' n'a su quand
l'Pèr' Fredo Est mort comm' ça sur un coup d'tête On n'a pas prév'nu les journaux Y'avait qu'nous derrièr' la charrette. C'aurait pu faire un bon mélo Un bon article une manchette Mais non jamais le Pèr' Fredo N'a fait pleurer les midinettes.... |